Les Mages Blancs • Voir le sujet

Maître des clefs

Arthamios était assis sur son trône de bois. Son regard balayait la grande salle du conseil vide. La mélancolie l’avait gagné depuis peu. Il avait, à une époque que les troubadours appellent aujourd’hui le temps des brumes, combattus au côté des peuples opprimés, pour un monde où l’homme pouvait vivre en paix avec les êtres de la faune et de la flore. Aujourd’hui, heureux que ces combats se soient terminés, il était devenu le régent, le gouvernant, celui qui est au service, un animal politique… L’âge l’avait gagné et le temps laissait chaque jour une trace blanche sur sa barbe. Ses yeux bleus qui autrefois avaient su séduire semblaient reposer maintenant sous la lourde protection de sourcils tombants.

Il en était là dans ses méditations lorsque Aqualis entra par la porte dérobée. Le maître mage du royaume semblait minuscule sous l’aulne de la voûte en plein cintre. Il avançait péniblement mais sereinement. Son regard était clair ; on pouvait y lire la détermination du guerrier et la sagesse de l’homme mure. Arthamios n’attendis pas que son vieille ami n'arrive a lui et déclara :

- Que viens tu faire encore ici en cette heure tardive vieux bougre ?

- Il semble qu’en ce royaume, il soit de tradition pour les séniles de s’enfermer en ce lieu à la tombé de la nuit. Je suis venu vérifier l’information !

Maître des clefs

Arthamios sourit, il n’avait jamais réussi à prendre le dessus dans les joutes verbales avec Aqualis.

- La magie ne te suffit donc pas, il faut que tu deviennes devin ? Il avait donné à sa voix un ton bien trop maussade et il sut instantanément que son ami comprendrai au-delà des mots.

- Sans doute. Je te regarde et je devine ton ennuie.

- Voilà donc l’objet de ta visite, tu es venu me tenir compagnie ! La nation n’a-t-elle pas besoin de tes services ?

- La Nation attendra. Elle a besoin de toi et tu es chaque jours moins capable que la veille de relever les défis qu’elle t’impose

- Ah, et que comptes tu faire ?

- Te souviens-tu de mes travaux magiques ?

- Lesquelles ?

- Ma quête, voyons !

- Ah… ta recherche d’autres monde ?

- D’autres monde magique Artha ! lui dit il le regard malicieux

- Explique ! lui dit un arthamios soudain passionné !

- Et bien j’ai trouvé un monde antique. Dans ce monde, chaqu'un à la possibilité de créer son royaume ! Et dans ce monde, j’ai trouvé des confrères, une terre ou des seigneurs mages se rassemblent. Je les ai sondé sans qu’ils s’en aperçoivent. Ils sont droit d’esprit !

Un long silence se fit. Aqualis jubilait intérieurement. Arthamios n’en croyait pas ses oreilles. Un autre monde, une autre dimension !

- Peut-on voire ce monde ?

- Mieux Artha, je peux t’y plonger !

- Quoi ? Que me dis tu là ? Comment ? Pourquoi ?

- Artha, dans ce monde, le temps ne s’écoule comme ici. Plusieurs heures là-bas ne font qu’une seconde ici. Je peux t’y envoyer, tu auras de nouveaux défis, de nouvelles quêtes. Tu y seras même jeune si j’ajoute un petit sortilège de mon invention !

- Mais comment ? Balbutia un arthamios abasourdi par ce qu’il entendait

- Il y’a des trous dans le temps, des passerelles qu’un sort puissant peu activer. J’en ai découvert les secrets. L’une de ces passerelles va s’ouvrir d’ici peu. Je peux t’emmener là bas et te ramener quand tu le désires.

Arthamios était incrédule. Soudain, une pensée s’immisça en lui. Aqualis se moquait. Il se leva un sourire aux lèvres et sur de son fait déclara :

- Ok, monsieur le mage. Je te prend au mot !

Aqualis rassembla ses doigts, une source d’énergie pure se constitua entre ses mains, ses doigts bougeaient en tous sens, une toile se forma, Arthamios fut aspiré.

La chute fut longue, mais quand il revint à lui, il était au royaume d’inutopia. Aqualis n’avait pas menti ! Une nouvelle aventure commençait !

Maître des clefs

Arthamios se leva difficilement. Il se sentait quelque peu engourdi. Ses mains, il y’a un instant ridées par la rudesse de sa vie et marquées par le temps, avaient retrouvé leur vigueur. Sa peau était lisse. En lui une énergie qu’il n’avait plus ressentit depuis bien longtemps parcourait ses veines.

- Merci Aqualis ! se dit il

Il regarda autour de lui et ne vit que forêts luxuriantes. Il lui fallait une demeure, base de sa future seigneurie. L’endroit lui plaisait. La forêt allait lui fournir une protection bien venue face aux autres seigneurs. La tâche s’annonçait difficile, mais cette jeunesse retrouvé lui donnait toute l’énergie nécessaire pour réussir. Il se mit à travailler et construisit une palissade, première frontière de son territoire.

Les jours passèrent et l’envie lui vint de retourner dans son monde natal. Cette simple pensée suffit, un vertige le pris et en un instant, il se trouvait dans la salle du conseil, Aqualis se trouvait devant lui, le sourire aux lèvres.

Un silence étrange se fit entre les deux hommes. Arthamios se sentais de nouveau vieux et mélancolique. Il ne regrettait pas d’avoir voulu revenir. Il savait de toute façon qu’il pourrait retourner fouler les contrés d’Inutopia. C’est Aqualis qui rompit le silence.

-Alors, comment c’était ?
- C’est incroyable. Je t’ai toujours trouvé une excentricité étrange et si j’avais écouté tes détracteurs, je t’aurais envoyé depuis longtemps rejoindre les blouses blanches. Mais là, je dois dire que je ne suis pas mécontent de t’avoir laissé en paix dans tes excentricités !

- Tu es bien bon mon seigneur, déclara Aqualis en se courbant de biais comme le ferais un bossu.
- Cesse de te moquer. Depuis quand suis-je parti ?
- A peine 10 minutes !
- Incroyable ! Quand puis-je y retourner ?
- Bientôt ! Je suis en train de mettre au point un moyen de te permettre d’aller a satiété dans ce nouveau monde.
- Merci, ami.
- J’ai… J’ai un service à te demander !
- Dis moi ?
- Voilà, te souviens tu de la jeune Cian ?
- Oui, la jeune fille que tu as en tutelle.
- Et bien, je souhaiterai qu’elle t’accompagne, je souhaiterai qu’elle ait un objectif dans la vie.
- Pourquoi, tu n’es pas content d’elle ?
- C’est une jeune écervelée qui ne pense qu’à jouer avec ses amies et à compter fleurette avec les jeunes nobles de la cours ! Et puis je crois qu’elle t’aime bien, peut-être auras tu quelques influences sur elle !
- C’est un monde cruel, mais pourquoi pas, je la protégerai et au pire je suppose que tu ne seras pas loin d’elle !
- Tu vois juste, mon ami !

Sans dire un mot, les deux hommes quittèrent la grande salle du conseil. Une nuit pleine de rêve attendait Arthamios. Demain, de nouveaux défis et de nouvelles rencontres allaient animer sa vie !

(Prochaine épisode : rencontre avec Cian)

Maître des clefs

Un matin que les oiseaux chantaient le retour des beaux jours, Arthamios, lui, fulminait et grommelait tout en marchant dans le parc du château. Il se rendait à grand pas au conseil des sages. Il détestait déjà sa journée. Les sages étaient de vieux grincheux piaillant sans cesse et qui ne cherchaient qu’à se montrer pour obtenir une place plus importante au sein des cercles de décisions. Aujourd’hui, les discutions à l’ordre du jour étaient déjà ennuyeuses, mais penser qu’il faudrait passer cette magnifique journée à compter le nombre de rides nouvelles apparues sur le visage de son voisin ne l’enchantait pas du tout. En retard, il accéléra néanmoins le pas tout en tentant de boire tant bien que mal son café.

C’est précisément au moment ou les lèvres touchaient le rebord du gobelet, au moment ou le bras s’élève pour que le liquide puisse tomber en abondance dans le gosier, que la rencontre se fit. Cian déboula d’une allée et heurta violemment Arthamios. Le gobelet pris son envole, le café s’étala sur le visage du vieux guerrier. La jeune fille prise par son élan allait s’écraser sur le sol, lorsqu’un réflexe de chat lui permit de s’agripper au manteau long de l’obstacle de sa course. Le reste de la scène fut un capharnaüm de jurons, de déchirement de manteau, puis d’un cri de douleur de la jeune fille.

- Mais…. mais, vous ne pouvez pas regarder ou vous allez, non de non !! Fulminait un Arthamios dégoulinant de café et dont la moitié du manteau se trouvait dans la main de la jeune fille.
- Comment ça, espèce de vieux fou ! Vous vous croyez chez vous ? Vous ne savez donc pas que cet endroit n’est pas autorisé aux manants et encore moins aux hiboux décrépis ?

Arthamios était abasourdi par la réaction de la jeune fille. Restant quelque peu quoi, il ne put répondre qu’un laborieux :
- Mais si voyons !
- Et bien, vous…, hurlait elle, vous aurez affaire à mon oncle ! Donnez moi tout de suite votre NOM, qu’il vous mette au cachot pour avoir bousculé une jeune fille de la cours !
- Mais, je m’appel Arthamios, lui répondu-t-il toujours interloqué

Un silence se fit ou un instant, la bouche de la jeune fille resta entre ouverte. Elle reprit néanmoins :
- Bon bon, je vous pardonne, a bientôt, dites bonjours à Aqualis

Sur ces entrefaites, elle s’enfuit, laissant le vieux martyrisé se demander ce qui venait de se passer et qui était cette tornade !

Il lui fallut quelques instant pour reprendre ses esprits, mais quand il le put, il entendit une voix hilare derrière déclarer:
- Tu viens de faire la connaissance de CIAN !
- Et tu me demandes de prendre cette peste en charge dans le monde d’Inutopia ? Tu es devenu fou Aqualis, a moins que tu ne veuilles ma perte !
- Non non, elle est jeune, mais très jolie comme tu viens de t’en apercevoir, et pleine de vie. Qu’elle devienne ta vassale, prend la sous ton aile protectrice et je t’en serais éternellement reconnaissant !

Arthamios ne répondit pas, il préféra tourner son énergie vers cette nouvelle tâche…

(Prochaine épisode : Arrivée chez les mages Blancs)

Maître des clefs

Afin d'échapper une nouvelle fois à son labeur quotidien, Arthamios errait de nouveau sur les terres d'Inutopia. Sa seigneurie prenait forme et de nombreux manants avaient rejoint sa cause. Cian était maintenant une jeune seigneur pleine de vie qui se battait à ses côté entre deux bêtises juvéniles.

Pourtant, cette matinée était spéciale. Il était partie tôt du domaine afin de rejoindre une contrée voisine ou se trouvait une citée entourée d'un halot magique. Aqualis lui avait donné toute les coordonnées. Mais maintenant, le reste dépendait de lui. Comme toujours, il se retrouvait seul pour affronter cette nouvelle épreuve. Arpentant les sentiers d'Inutopia, il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qui l'avait amené ici. Il se savait fort dans son monde, il avait fait ses preuves... Mais la bataille passé, il s'était surpris à s'ennuyer des vielles huiles toujours sûr d'avoir raison, même sur des sujets qu'ils ne maîtrisaient pas. C'est au détour d'un chemin caillouteux qu'il vit pour la première fois la grande cité des mages. Le halot magique était visible à des lieux à la ronde. Elle émergeait d'une plaine fertile. Ses hauts murs blancs cachaient des habitations de pierre blanche de la même couleur. Au centre de la cité, le temple des mages trônait majestueux. Il se dégageait de ce lieu la majesté et la puissance de la toute connaissance. Arthamios, pourtant rompu par la vue des belles choses, ne put qu'admirer ce lieu, et à travers lui, ce grand peuple d'un autre monde.

Au bout du chemin, il arriva tout naturellement à une porte. Il ne sut jamais réellement si c'était le hasard ou la magie, mais lorsqu'il tonna pour qu'on lui ouvre, la porte s'exécuta d'elle même. Il avança de quelque pas et pénétra dans une salle immense. Autour de lui, se dressaient de grands piliers de marbres vert soutenant une large voute. Il faisait frais en ce lieu qui respirait le respect. Arthamios pourtant n'était pas à son aise. Homme pragmatique, il ne comprenait pas que cette salle ne fusse pas visible des hauteurs des plaines environnantes. Et pourtant, magie ou réalité, peu importait, il était là, à l'intérieur de cette salle à la fois immense et belle. Une main sur son fourreau, il appréhendait un danger, mais ce fut une voix douce bien que ferme qui s'adressa à lui:

- Seigneur Arthamios, nous connaissons votre existence, nous connaissons votre seigneurie. Que voulez- vous?

- J'ai entendu parler des Mages Blancs. J'ai entendu leur histoire, comté par les nombreux troubadours d'Inutopia. Je ne suis venu que dans un but, offrir mon épée à votre Nation!

- Beaucoup de seigneurs se présentent à nous en ces termes. C'est un peu faible. Mais la sagesse nous guide à laisser leur chance aux seigneurs de bonne foie. Moi, PMlux, gardiens de ces portes, j'accepterai de t'écouter plus avant si tu réussis l'épreuve des novices.

- J'accepte!

- Répond alors à l'énigme du Sphinx: Qui se lève au matin à 4 pates, au midi marche fièrement à deux pates, et au matin de sa vie, marche à 3 pates.

Arthamios n'eut pas de mal à répondre, l'énigme était connu de lui. Il lui vint néanmoins le doute étrange qu'il était anormal qu'une telle énigme traverse les mondes...

- L'homme est la réponse, car l'homme au matin de sa vie se lève en marchand à 4 pattes, adulte, marche fièrement sur ses deux jambes et au matin de sa vie, doit se faire aider d'une canne!

- Bien Arthamios lui répondit PMlux, alors que tu réfléchissais, ton cœur a été sondé par nous, les gardiens de la porte et plus particulièrement moi, Fanatic et Lilou. Nous avons délibéré et choisi de t'accepter parmi nous. Fait bon usage de notre confiance. En cadeau de bien venu, moi, PMlux, ait décidé de te confectionner ton blason!

Arthamios le reçut de bonne grâce, n'osant dire que son nom en rose lui donnait l'air d'une tarlouse!

Dans l'instant suivant, la salle disparut comme par enchantement et la ville se découvrit à lui. Ca et là, des badots marchaient et se parlaient, d'autre semblaient préoccupés, mais tous s'activaient dans un but précis. Arthamios fit comme tout nouvel arrivant, il décida d'aller à la taverne. C'était l'endroit où il avait le plus de chance d'apprendre. Les poivrots étant de grands bavards, se dit-il...

(Prochaine épisode: rencontre avec Djibril)

Maître des clefs

Arthamios franchit le pas de porte de la taverne. L’air était rare à l’intérieur. Il était même difficile de distinguer les clients tant la fumé abondait. Ajouté à cela l’odeur d’alcool frelaté et soudain, Arthamios se dit que certaines choses étaient, quelque soient les civilisations, immuables… Il entra et s’assit discrètement dans un coin sombre afin d’écouter les conversations. Le brouhaha était assourdissant. Ca et là se mélangeaient mages illustres, novices, ambassadeur et étrangers. L’attention d’Arthamios s’arrêta sur une dispute à côté de lui.

Sur la table à sa droite, se trouvaient un tout jeune mage, reconnaissable à ses habits et quatre barbares se tenant à ses côtés. Chacun d’eux tenaient des cartes et Arthamios en déduisit qu’ils devaient jouer au poker ou à un jeux équivalent. Le jeune homme semblait furieux alors que les quatre autres le toisaient outrageusement. Le jeune homme fulminait en tous sens en les accusant :

- Vous n’êtes que des tricheurs ou plutôt devrais-je dire, tu es un tricheur !

Les quatre hommes hurlèrent de rire et l’un deux rétorqua :

- De quoi parles tu voyons ! Tu ne sais pas jouer, tu perds et ta seule réponse c’est de dire qu’on triche ! Ouarff, décidément, les mages ne sont pas de bien grands gentlemen !

Le jeune homme passa de furieux à parfaitement froid. Son regard se figea sur le barbare qui venait de parler. Son visage exprimait la résolution et ses yeux ne semblaient pouvoir se détacher de son vis-à-vis. Doucement, il se leva et d’une voix claire et résolue, il déclara de façon suffisamment forte pour que tous, dans la taverne puisse être témoin de la scène :

- Messieurs, je ne suis pas un mauvais joueur et me faire voler à une table de jeux quelques écus, même par une bande de tricheur que je soupçonne d’être en fait une seule personne ayant usé d’un sort de multi, passe encore. Me faire injurier par des barbares dans une taverne Mages, passe encore. Mais que l’honneur des mages soit bafoué, je ne le tolérerai pas un instant.

- Ah, répondit laconiquement le barbare qui était resté assis, et que compte faire le grand Djibril ? Flooder ? voilà ce que tu fais petit mage, prouve donc tes dires ou alors excuse toi sur le champs car je n’accepterai pas d’être insulté !
- Mais je vais le prouver vieux bougre ! Je ne diffame ni n’insulte. Sais tu qu’en terre mages, nous avons une tradition pour démasquer ceux qui usent du sort interdit de Multi ?

Ne laissant pas son adversaire répondre, il leva sa main droite, les mots sortirent de sa bouche avec rapidité. Une formidable invocation fut prononcée. Les mages présents dans la taverne sautèrent à terre et se cachèrent les yeux. L’éclair qui jaillit frappa les quatre hommes qui n’eurent le temps de riposter. En un instant, trois des barbares avaient disparus. Seul restait celui qui avait parlé. Il restait là, hébété, le regard vide, assis les bras ballant sur sa chaise. Djibril regardait le spectacle, un léger rictus de fièreté sur les lèvres tandis que les mages se redressaient un à un. Il se pencha vers le barbare et lui dit :

- Une amnésie ! rien de tel pour faire oublier à un barbare bredouillant la magie à ne plus se souvenir des sorts qu’il a lui-même jeté !

Pour toute réponse, le barbare ne put que lancer la simple onomatopée : « Agnnagnné ?! »

Djibril mit son manteau et lança avant de quitter la taverne : « Tavernier, il y’a de l’argent sur cette table qui doit servir à se désaltérer ! »

Arthamios le regarda sortir mais il saisi aussitôt ses affaires et le suivit. Il le rattrapa au détour d’une ruelle. Alors qu’il s’approchait pour lui parler, Djibril se retourna l’air menaçant et dit d’une voix forte :

-Tu cherches aussi à te faire amnésier ?

Arthamios répondit calmement :

- Non, non. Je suis nouveaux ici et je viens d’assister à la scène dans la taverne.
- Je sais, je t’ai vu entrer. Que me veux tu ?
- Et bien, comment dire. Je ne connais pas cette grande cité. J’aurai besoin d’un peu d’aide.
- Et ?
- Et je me demandais si… et bien si tu pouvais me guider.
- Ah ! quelle étrange demande. Tu ne me connais pas.
- Oui, c’est vrai, mais je ne connais personne ici. Et… enfin, oui, tu as raison, excuse moi de t’avoir dérangé. Au revoir

Arthamios fit demi-tour, mais à peine avait-il fait quelques pas que Djibril lui lança :

- Attend, après tout, je n’ai rien à faire d’autre. Il y’a une autre taverne non loin d’ici, viens et offre moi a boire, nous discuterons un peu des choses à savoir en arrivant ici.

Les deux compèrent s'en allèrent ainsi. L'histoire ne dit jamais comment chacun d'eux rentra en ses terres après une soirée de beuvrie et de bavardage.... Quoique, à suivre

(Prochaine épisode – rencontre avec Nyra)

[Edit by Deniskov: A quand la rencontre avec Deniskov ? ]

Maître des clefs

La nuit dans les tavernes avait été arrosée plus que de raison. L’alcool avait coulé à flot. Arthamios ne savait plus en réalité ce qui avait coulé ou ce qui était resté à flot ! Ce qu’il savait en revanche, c’est que le chemin sur lequel il était, tanguait joliment. De la proue ou de l’auvent, il ne savait plus dans quelle direction mettre les voiles. S’arrêter étant synonyme d’accident gastrique, il en conclu qu’il fallait continuer à marcher.

Au détour d’un bosquet, le chemin fit un virage qu’Arthamios ne parvint pas à négocier. Son pied se prit dans la racine d’un grand chêne et l’élan le fit basculer dans un puit se trouvant au beau milieu du champ bordant le sentier!

La chute fut brève, l’eau glacé ! Arthamios se releva sous le choque de la température.
« Me voilà bien, trop ivre pour faire la moindre incantation ou escalader la paroi de ce puit » se dit il.
- Bonjour seigneur ! dit une voix douce.

Arthamios leva la tête. Accoudé sur le rebord du puit, une jolie jeune fille brune se tenait et le regardais l’air hilare.

- Ah, bonjour damoiselle, je me trouve en mauvaise posture. Pourriez vous m’aider ?
- Je ne sais pas, lui répondit-elle. Un grand seigneur Mage ne peut-il lancer un sort de propulsion ?
- C’est que le destin s’acharne sur moi, j’ai été pris dans un traquenart avec un ami, je rentrais donc très légèrement éméché lorsque la route se mis à tourner et que ce puit apparut là, sans crier gare !
- Oui, je sais, dit-elle, j’ai pensé qu’un bon bain d’eau fraîche vous ferez du bien !
- Ah……… C’est donc à vous que je dois cette cure de dégrisement !
- Viiii !
- Dois-je rester longtemps le corps à moitié dans l’eau ?
- Non non !

D’un claquement de doigt, Arthamios se senti léviter. Il fut déposé sur l’herbe fraîche. Le visage moqueur de la jeune fille avait laissé place à une moue pleine de compassion. Elle était beaucoup plus petite que lui. Son visage était mince et sa peau douce comme celle d’un enfant. Alors qu’Arthamios la dévisageait, il la surpris soudain s’emplir de timidité.

- Je m’appel Arthamios et ne sait si je dois vous remercier ou me mettre en colère !
- Mon nom est Nyra ! Choisissez, mais avec la première hypothèse, je vous emmène à la Taverne boire un chocolat chaud !
- Un chocolat m’ira très bien jeune Nyra !
- Au fait, qui vous a mis dans un tel état d’ébriété ?
- Le seigneur Djibril !
- Mouais, ça ne m’étonne pas….

Ainsi se fit la première rencontre avec Dame Nyra !

(Prochain épisode : Volesprit)(Deniskov, soit patient, je vais dans l'ordre réel des rencontres, donc ton tour viendra, mais pas tout de suite...)

Maître des clefs

Arthamios se baladais nonchalamment dans les jardins suspendus de la grande cité des Mages. Le soleil était doux et l'air sentait le printemps. Il réfléchissait à son altercation de la veille. Alors qu'il se baladait du côté de la porte d'entrée, il avait surpris un seigneur voulant devenir Mage Blancs tenir des propos peu digne. Il avait ouvertement motivé sa venue par le seul souhait de profiter de l'organisation des mages afin de participer dans de bonnes conditions à la guerre du crâne enflammé qui se profilait!

Il en était là de ses réflexionx lorsqu'il entendit une voix douce et presque féminine lui dire:

"Bonjours seigneur Arthamios! Je suis volesprit, chef des ambassadeurs!"

Arthamios se retourna. Personne! Il fit volte face... Personne! "J'ai du forcé sur la liqueur hier soir" se dit-il

"Arthamios, je souhaiterai te proposer un poste d'ambassadeur!"Arthamios était de plus en plus surpris. Il regarda de tous azimutes... Personne...

"Mais enfin où êtes-vous? Cria-t-il!""Ici et nul part, jeune seigneur! Je suis la voix de la diplomatie! Je vais de royaume en royaume. Mon pouvoir est l'ubiquité, je vois et entend tout!"

La voix était solennel, franche et forte

"Ah", dit laconiquement un arthamios à la fois surpris et impressionné.
- Pourquoi moi, poursuivit il?
- Et bien j'ai bien aimé ta façon de régler le conflit hier! Mais surtout, j'ai personne d'autres.
- Pourquoi pas, ça consiste en quoi exactement?
- Tu le sauras bien assez tôt! Rend toi au plus vite dans le temple appelé Huis clos pour voir si j'y suis!
- ok, dit arthamios qui après tout n'avait pas d’autres choses à faire aujourd'hui

Arthamios s'éloigna du jardin et se rendit tout droit où devait l'attendre Volesprit.

Derrière lui, un homme mince aux traits saillants descendit d'un arbre l'air bougon et tout en s'essuyant les habits dit:

- Il faudrait que je choisisse mieux mes planques quand je veux épater mes ambassadeurs, à force de l'attendre là, j'ai une crampe du feu de Dieu...

Prochaine épisode: rencontre avec la douce kony